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Les 36000 communes françaises
20 décembre 2019

La ville de Clermont (Oise)

Historique

La ville s'est développée en contrebas du château, bâti au sommet de la colline vers le Xe. En 1197, Louis de Champagne, Comte de Blois, de Chartres et de Clermont octroie aux habitants de la localité une charte d'affranchissement. Pendant 7 ans, Saint Louis administre le Comté de Clermont alors passé dans le royaume de France.
En 1269, il le confie à son sixième fils, Robert, à l'origine de la branche des Bourbons qui règneront plus tard sur le royaume.
Au siècle suivant, en 1370, l'enceinte urbaine est restaurée et renforcée. La ville se compose de 3 parties bien distinctes :
 - Le château couvrant l'espace compris entre le parc du Chatellier (2.7ha), la rue de la Porte Nointel 14e et l'impasse Duvivier ;
 - Le bourg clos par la muraille urbaine percée de 3 portes, s'étendant sur l'espace compris la rue du Chatellier et la rue du tour de ville.
 - Le faubourg qui s'est développé peu à peu au sud ouest autour d'établissements religieux : couvent des Trinitaires de Saint André (Actuelle sous-préfecture) et le couvent des Ursulines (Arrivées en 1639, elles quittent le couvent en 1789). Ce couvent fut fondé par M de Saint Simon.

 


Bien que ne dépassant le rang de bourg rural, la ville a eu assez tot une vocation administrative importante avec la création d'un baillage, plus tard d'une 
élection, d'un grenier à sel et d'une maîtrise des eaux et forêts. Ces institutions sont aux mains de la noblesse, mais la multiplication des foires et des marchés va permettre le développement et la montée en puissance d'une riche bourgeoisie locale. Les principaux témoignages laissés par ces groupes sociaux sont essentiellement architecturaux : maisons et hôtels particuliers des XVII et XVIIIe qui se trouvent sur la place de l'hôtel de ville et des rues adjacentes.
Le XVIIIe se caractérise par un profond changement de maillage urbain. En 1702, le comté est rachetée par la Princesse d'Harcourt qui fait entreprendre une campagne de travaux qui a pour objectif de transformer le château en résidence. La ville n'a pas eu à souffrir de la Révolution Française et l'instauration de la  République ne s'est matérialisée à Clermont que par la fermeture des couvents des Trinitaires et des Ursulines.
Le XIXe va être marqué par un développement industriel et la création de quartiers engendrés parl'arrivéedu chemin de fer à Clermont dont la gare est ouverte au trafic en 1846.

En 1840, la ville inaugure un musée agricole et sa bibliothèque. Fermé en 1851, il deviendra tribunal départemental.
Avec la création d'une maison de détention pour femmes (1827) qui fermera en 1905, d'une importante maison de santé, ancêtre du centre hospitalier interdépartemental actuel, la population clermontoise va passer de 1995 à 3976 habitants.
En 1866 la ville inaugure un orphelinat (fermé en 1914 pour devenir un hôpital militaire) puis un pensionnat en 1877.

De nombreuses entreprises artisanales et industrielles ne survivront pas à la première guerre mondiale. Située sur l'immédiat arrière front, Clermont est le siège d'importantes conférences militaires qui amena le général Pershing, commandant des forces américaines à accepter de plcer son armée sous le commandement unique du général Foch. La Seconde Guerre Mondiale frappe cruellement la ville : comme tout les hôpitaux psychiatriques, une surmontée effroyable est constatée parmi la population internée ; par ailleurs les quartiers de la Belle  Assise et de l'Equipée sont partiellement détruits au cours des bombardements aériens de 1944.
Depuis la Seconde Guerre Mondiale Guerre Mondiale, l'agglomération clermontoise s'est notablement étendue avec la création de nouveaux quartiers aux Sables et à Fäy.
Dès 1960, C
logolermont s'est investie dans l'intercommunalité avec les villages environnants pour former un district devenu Communauté de Communes.

 

Logo de la ville (2010)

 

Eglise Saint Samson

clocherL'église fut consacrée en 1327 par Jean de Marigny, évêque de Beauvais. Incendiée pendant la guerre de 100 ans, elle fut largement reconstruite après 1495. Il en résulta une deuxième dédicace en 1506 par Louis Villiers de l'Isle Adam, évêque de Beauvais. La façade occidentale est le bas coté nord de la nef sont les parties les plus anciennes. Les deux dernières travées nord de la nef, contrebutées par des arcs boutants et legrand arc limitant le choeur datent de 1220. Le croisillon sud du transept, l'élevation sud de la nef  et la sacristie sont du XVIe. De ces 2 campagnes de construction résulte le déséquilibre de la nef dont l'originalité est de compter 6 travées au nord et seulement 3 au sud. Le choeur a la particularité d'avoir conservé ses ogives primitives retombant sur des chapiteaux à crochets du XIIIe. Sa hauteur est de 28m. Le clocher de la fin du XIVe fut décapité par la foudre en 1785. L'état d'aujourd'hui est celui restitué au XIXe. En 1791, Saint Samson fut transformé en temple de la Raison et connut en certain nombre de manifestations révolutionnaires. Plusieurs vitraux du XVIe méritent l'attention. De la même époque, un gisant de pierre sculpté incrusté dans le mur collatéral et une mise au tombeau sont remarquables.

 

L'Hôtel de ville (XII-XIVe) et sa place

mairie (2)On peut faire remonter la construction de l'hôtel de ville actuel au milieu du XIVe, si l'on considère qu'il était intégré au système défensif de la ville.
D'entrée de jeu, sa double fonction s'affirme à travers des différences structurelles qui en font un bastion militaire coté ouest et une maison communale coté est. dès la fin du XVe, le rez de chaussée abrita le grenier à sel, la halle servant au commerce du drap puis au blé et les pressoirs du Comté. A l'étage siégeait les différentes juridictions qui faisaient de Clermont une cité administrative d'importance.

Au XIXe, l'hôtel de ville accueille  en plus des services de la mairie, le tribunal de première instance jusqu'en 1853, puis le commissariat et la caisse d'épargne ; un musée complétait l'ensemble, dont les collections agrémentent encore les lieux. De 1876 à 1886 d'ambitieux travaus de restauration lui donnèrent son aspect actuel. Le bastion fut remodelé, créneaux, merlons et douves restitués. Le percevant de 4 fenêtres fut une concession aux fonctionnaires du temps. Dégagé par la destruction d'une maison et le percement de la rue de la fontaine Massé, il fut augmenté, coté sud, d'une nouvelle façade qui garda, par une série d'arcades en tiers point au rez de chaussée, le souvenir de l'ancienne halle ; la façade sur la place par sa décoration illustre parfaitement l'esprit néo gothique du moment. 3 niches abritent les statues de Saint Louis, du Comte Robert de Clermont et de Charles le Bel, comme figures de l'histoire locale. Aujourd'hui délesté des services administratifs logés par ailleurs, l'hôtel de ville reste le symbole du pouvoir communal et un lieu de service au public (bibliothèque, office de tourisme)

 

Au XIVe, cette place était le centre de l'activité commerciale du bourg. Dans le haut, sur l'actuelle place du Général Leclerc, existait une fromenterie, lieu de stockage des céréales. La petite rue Cassini qui débouche devant l'école de la Providence a conservé son aspect médiéval.

Elle était bordée par des étals de bouchers. Le bâtiment de la harengerie (poissonnerie) se trouvait place de l'hôtel de ville face à l'actuelle.

Les caves des maisons où l'on conservait la production vinicole avaient toutes un accès direct sur la voirie, par exemple au 31 une cave imposante de 13m sur 6, possédant 4 colonnes témoigne de cette activité. Les marchés se tenaient déjà sur la place.

Au XVIIIe, les maisons médiévales furent remplacées par de grandes demeures bourgeoises bâties par les notables de la ville : titulaires de charges royales ou comtales, magistrats, avocats, notaires, médecins...

En revanche les maisons bordant le bas de la place de l'hôtel de ville jusqu'à la ruelle du collège ; ont continué jusqu'à nos jours leurs activités commerciales et restent un témoignage du parcellaire médiéval.

Plusieurs puits existaient sur la place. Avec l'arrivée de l'eau courante, une fontaine monumentale les remplaça en 1876, grâce au don de la Veuve Massé, à l'emplacement des jeux d'eau actuels.

La mairie accueille une bibliothèque depuis 1888.

L'aménagement de la place a été réalisé en 1999 dans le cadre du projet de rénovation du Centre Ville de Clermont.

 

Quartier du Pont de Pierre

 

En 1792, on fonde le moulin neuf du Pont de Pierre qui remplace le moulin de Saint Leu. Réaménagé au XIXe. Il fonctionnera jusqu'aux années 1980. En 1990' il est partiellement détruit et les restes seront transformés en logements locatifs.

1861 : Naissance d'une blanchisserie qui deviendra entreprise jusqu'en 1990. Partiellement détruit en 2000, elle accueille des logements locatifs. 

1877 : Création des abattoirs qui est devenue le bâtiment des services techniques municipaux.

1895 : On y installe un lavoir

1930' : Une quincaillerie s'installe et perdurera une soixantaine d'année.

 

Le Donjon 

 

Couronnant le sommet de la colline, le donjon est le plus ancien monument en élévation de la ville. Ouvrage rectangulaire de 25.50m par 17.50m. Il a été édifié par les Comtes de Clermont, fin XIe.
La place forte est l'objet de nombreuses guerres jusqu'au XVIe ; on procède vers 1370 à d'importantes restaurations du site castral, auquel est alors raccordée une nouvelle enceinte autour de la ville.
Le rachat du Comté par la Princesse d'Harcourt en 1702 concrétise la fin de la vocation militaire de la place. Les fossés sont comblés, l'enceinte castrale démantelée, le donjon transformé en résidence : son étage supérieur est démoli et de larges ouvertures sont percées dans les façades, contribuant à fragiliser l'édifice médiéval. 

Confisqué pour servir de prison en 1790, le donjon conservera désormais cette vocation. D'abord maison dépatementale de correction, de nombreux bâtiments lui sont accolés. En 1826, l'état y installe une maison centrale de détention pour femmes à laquelle succèdera une école de préservation pour mineures délinquantes.
En 1940, les bâtiments pénitentiaires sont victimes d'un bombardement et le donjon lui même est touché. Après guerre l'Etat se sépare en différents lots de l'ensemble carcéral dont le donjon racheté par un particulier qui ne pourra assurer son entretien. Unr forte tempête en 1984 emporte la toiture et un pan de mur. C'est alors que la municipalité rachète l'édifice sans toutefois pouvoir obtenir son classement par l'Etat au titre de Monuments Historiques. Des travaux de stabilisation de la ruine et une mise en valeur de son esplanade contribueront à rendre accessible au public le plus ancien monument de la ville. 

 

Quelques natifs

 

Patrie de J Grévin (poète 16e)
                de CJ Bosquillon (historien 18e)
                de SG de la Roque (poète 16-17e)

 

Quelques dates

1146 : Fondation du premier hôpital de la ville
1417 : Incendiée par P de Saveuse
1429 : Endommagée par T Kiriel
21 mai 40 : Bombardements
9 juin 40 : Bombardements
Juin 40 : Siège d'une kommandantur
16 oct 42 : Bombardements
25 aout 44 : Bombardements

 

A faire

 

Musée Henri-Theillou dans le centre hospitalier 

Parc François Mitterrand

 

A lire

 

Mémoires de la Société archéologique et historique de Clermont (1904) à partir de la page 15

Clermont en Beauvaisis. Monuments, rues, maisons (1934) par R. Parmentier

Comptes-rendus et mémoires de la Société archéologique et historique de Clermont-en-Beauvaisis (1983) De la page 87 à 104 (à propos du chemin de fer)

Comptes-rendus de la Société archéologique et historique de Clermont (2010-2013 ; T43)

 

 


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