La commune d'Aizier (Eure)
Présentation
Son histoire est ancienne, en témoigne une dalle percée de 1878. Cette dalle à trou d'homme date de plus de 4000 ans, elle permettait l'accès à une allée funéraire, c'est à dire une sépulture collective du néolithique.
En témoignant également les multiples vestiges gallo romains qui parsèment son territoire : de nombreux indices de constructions partout éparpillés, mais surtout la voie romaine provenant de Pont Audemer et aboutissant au quai appareillé de pierresqui date probablement de la même époque.
Port de Seine aux temps antiques, Aizier le restera des siècles durant. Au XIe est acheminée la pierre de Caen qui permet d'édifier le clocher typique du Bessin. C'est par ce port qu'on expédie longtemps vers Rouen et Le Havre le bois de la forêt de Brotonne. Cité de marins et de pêcheurs, Aizier l'est aussi de bucherons et de paysans. Et si peu de traces subsiste du moulin à eau des rives de Seine déjà attesté au XIIe ou des fours à chaux successifs dans le bois de la Baronnie, Aizier a su conserver un patrimoine interessant. A 2 pas de l'église la Cohue, petit bâtiment construit en 1680 où se tenait la justice des abbés de Fécamp. Plus à l'écart sur les hauts, la chapelle Saint Thomas dans son écrin forestier (XIIe).
Quelques infrastructures nouvellement créées, un gîte Panda, où l'espace Pique Niquedu bord de Seine permettent de prolonger le séjour. Car il faut goûter sereinement au charme du site, de la Seine, des passionnants milieux naturels qui la bordent de la forêt et de chaumières pelotonnées autour de l'église.
En images
Bords de Seine
Plaque sur la mendicité
Eglise Saint Pierre (XIIe), elle est très sobre, amputée d'une travée et d'un bas coté.
Borne délimitant les deux départment de Haute Normandie
La chapelle Saint Thomas, ancienne léproserie
La léproserie accueille au Moyen Age les malades de la lèpre. Cette maladie infectieuse et contagieuse, due au bacille de Hansen, se traduit par des ulcérations cutanées et des lésions sur les cellules nerveuses périphériques.
Léproserie du XII au XVe. Fondée en 1180'.Elle subit un incendie au XVe. Elle devient prieuré au XVIe avant d'être abandonné au XVIIe et fermée en 1717.
Les vestiges de la chapelle datent du XIIe. Elle était couvert de tuiles et de chaume, le sol était en terre battue. Un bâtiment complétait la léproserie, composée de dortoirs, cuisine et réfectoire. Il sera démonté au XVe pour être remplacé par 2 chaumières qui servirent aux lépreux jusqu'au XVIe. Le site possédait un cimetière, près de la chapelle.
En 1960' on embellit le site avant de restaurer partiellement la chapelle en 1981.
Le site de la léproserie de Saint Thomas fait l’objet de fouilles archéologiques depuis 1998. Il s’agit de l’une des rares léproseries médiévales fouillée intégralement en Europe. Les recherches permettront de compléter et actualiser ce sentier de visite. Des hommes et des femmes ont souffert en ces lieux. D’autres s’y sont recueillis. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui viennent perpétuer d’anciennes dévotions. Elles se termineront en 2010. En 2014, une restauration des murs est entreprise.
Les anciens café épiceries
A faire
Randonnée : Le chemin des sources bleues (2h ; 6.5km)
A lire
Essai historique, archéologique ...sur l'arrondissement de Pont Audemer (1834) A partir de la page 90
La Normandie monumentale et pittoresque (1896) page 123
PNR Boucles de la Seine Normandes (Edition Chamina)
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