La ville de Cany Barville (Seine Maritime)

L'ancienne filature de Cany en 2000

Présentation

La turbine de l’ancien « Pique Pique » produit de l’électricité depuis 1996. Elle a été à la fois rénovée et modifiée. Il a été installé des roulements à billes à la place des paliers qui nécessitaient trop d’entretien ; mais ces modifications ne sont pas apparentes. Par contre, il existe toujours des pièces d’origine qui sont apparentes : l’arbre vertical de la turbine avec sa grande roue en fonte équipée d’un engrenage en bois relié à un couple conique. La turbine tourne à environ 60 tours par minute. La multiplication se fait par le 1^er engrenage et ensuite par un arbre intermédiaire à courroies qui entraine un alternateur à 1500 tours par minute et produit entre 15 à 20Kw.

Il est évident que l’alimentation de l’eau de la turbine doit être faite par l’intermédiaire d’une grille. On a donc installé un dégrilleur automatique qui nettoie cette grille à intervalles réguliers. Vous pouvez avoir la chance de la voir fonctionner toutes les 3 ou 4 minutes.

Maintenant que la turbine tourne, jour et nuit, normalement et sans incident, des essais de puissance vont être effectués de façon à bien pouvoir déterminer la puissance électrique maximum disponible. Cette dernière permettrait de fournir de l’énergie électrique à la mairie toute proche pendant la journée et l’éclairage de l’environnement immédiat pendant la nuit.

Histoire et patrimoine

Pendant plus de 100 ans, la Durdent contribua à la prospérité de la « Pique Pique », filature puis usine de confection canycaise dont les bâtiments furent rasés en 1990.

Au XIXe, la vallée de la Durdent comptait plusieurs filatures dont 2 importantes située à Cany : l’usine Hellouin, installée à Caniel, plus tard transformée en laiterie, et l’usine Patin, construite à proximité de l’ancien manoir seigneurial de Cany. Ces usines en plein essor vers 1868, pâtirent de la ligne de chemin de fer Motteville Saint Valéry, ouverte en 1880, qui n’empruntait pas la vallée. Et seule, subsista la filature canycaise connue sous le nom de Pique Nique. Grâce à cet établissement, Cany fut doté à la fin du XIXe, d’un réseau de gaz de ville, élaboré dans l’enceinte de l’usine et qui disparut avec l’apparition de l’électricité (produite non loin de là, près du grand pont, rue du Général de Gaulle).

Un terrible incendie

En 1912, un terrible incendie détruisit entièrement le bâtiment principal de la filature. Le propriétaire de l’usine, M. Leprevost, était en relation directe avec la Bande à Bonnot qui défraya la chronique de l’époque… Cet incendie providentiel lui permit de reconstruire un établissement plus moderne en 1913. La roue à aube alimentant l’usine en énergie, fut alors remplacée par une turbine encore plus puissante.

Une centaine d’employés, en majorité des femmes…

Entre les 2 guerres, l’usine dirigée par M. Parens puis M. Boizard employa jusqu’à une centaine de personnes, en majorité des femmes. La filature se spécialisa dans le sous vêtement féminin, une activité qui se développa jusqu’au lendemain de la dernière guerre mondiale. L’absence de modernisation puis la concurrence de la production asiatique entrainèrent une régression, suivie de la fermeture de l’entreprise.

Les locaux de la Pique Nique furent repris par plusieurs entreprises avant d’être définitivement abandonnés en raison de leur vétusté.

Devant cet état, la municipalité décida d’acquérir les terrains appartenant encore à la famille Boizard et fit rasé les murs de l’ancienne usine en 1990.

Seuls témoins de ce passé industriel : la turbine et les vannages qui apportait l’énergie nécessaire au fonctionnement de la Pique Pique.

Aujourd’hui, le site de l’ancienne usine a été réaménagé. La construction d’une passerelle, la restauration de l’ancienne turbine et l’aménagement d’espaces floraux le long de la Durdent, ont considérablement revalorisé cet endroit fréquenté de Cany.

Les Moulins du Luxembourg

Les Moulins du Luxembourg ont été construits là où le fleuve se divise en 2 bras En 1305, ils étaient la propriété des Montmorency Luxembourg Marquis de Cany

En 1895 les propriétaires décidèrent d’y aménagé une usine électrique pour les besoins de la ville Aujourd hui il n en reste aucune trace En 1900 grâce à l’usine le 1er bal organisé sur la place du marché put être illuminé.

Le chemin de fer à Cany reliant Dieppe à Fécamp

  L'ancienne gare (1880)

  Le pont ferroviaire sur la Durdent

Cette ligne a reliée Cany à Fécamp de 1900 aux années 40 et à Dieppe de 1898 aus années 40

A noter

La ville fut le siège d'une laiterie

A voir

- Le château (Cf. A lire)

- Un colombier au hameau d'Hocquenville, en brique

- La chapelle Notre Dame de Barville (1527)

- L'écomusée du moulin Saint Martin

- L'église Saint Martin (XIII XVIe)

Remarque : Les églises dédiées à Saint Martin étaient en général situées au carrefour de grandes routes antiques et servaient de halte aux voyageurs qui pouvaient y passer la nuit à l’abri. Ici on se situe la voie du littoral (le Havre Eu d'une part et Cany Yvetot de l'autre). Toutefois je doute de l'ancienneté de ces voies. 

- Halles (XVIIe)

A faire

Le GR 211 vous permet de rejoindre la mer à Veulettes (9 km environ)

 A lire

La Normandie monumentale et pittoresque (1893) à partir de la page 369

Les églises de l'arrondissement d'Yvetot (1853) de la page 141 à 150

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Comments

[Helard]

Pique-pique et non nique