La commune de Moulineaux (Seine Maritime)

Anecdote

Entre 1813 et 1837 la commune sera fusionnée avec La Bouille

Le château

Dominant la seine et l’A13, le château fait partie de la ceinture de forteresses qui protégeait Rouen au Moyen Age. Réduite aujourd’hui à l’état de ruines, l’antique château témoigne d’une longue et riche histoire où se mêlent réalités et légendes.
Sur l’histoire du château fort de Moulineaux, les archives ne se montrent guère bavardes renforçant de fait le mystère autour de cette installation militaire. La forteresse élevée au XIe avec les pierres tirées des carrières de Caumont, toutes proches, domine la Seine permettant ainsi de contrôler l’accès de Rouen. On sait que R Cœur de Lion, duc de Normandie de 1189 et1199, y fit faire d importants travaux notamment autour de l’aménagement du puits d’une centaine de mètres de profondeur qui alimente en eau la forteresse. Son successeur Jean sans Terre, y séjourna à plusieurs reprises et poursuivit son aménagement. Mais lors de la conquête de la Normandie par le roi de France Philippe Auguste en 1204, le duc Jean ordonne avant son départ en Angleterre que le château soit détruit. Philippe Auguste mesurant tout l intérêt stratégique que la forteresse représente commande alors que celle-ci soit remise en état. Le château est détruit une nouvelle fois en 1418 par les Rouennais afin qu il ne tombe pas entre les mais des Anglais qui s’apprêtent à faire le siège de la capitale normande. A ces faits historiques viennent se greffer quantité de légendes par le passé de cette construction. La plus connue demeure évidemment celle de R le diable qui a donné son nom au château. Mythe pour certains, père de G le Conquérant pour d’autres, l’homme à la réputation cruelle et sanguinaires aurait séjourné dans cet endroit marquant à tout jamais de son empreinte ce lieu de désolation.
C est au 11e et 12e que le château est construit par un duc de Normandie. On pense qu il est bâti à l emplacement d un ancien camp romain fortifié. Du haut de sa colline, à coté de la forêt de la Londe, le château domine les villages de Moulineaux, de la Bouille et la Seine. Son accès est très difficile pour l’ennemi. Il sert ainsi à contrôler le cours du fleuve en aval de Rouen, la capitale normande. C est une position militaire stratégique.
En ruine depuis le XVe, le vieux château envahi par la végétation est peu à peu oublié des hommes Mais au début du XIXe, la vague romantique qui balaye les milieux intellectuels et artistiques français attire dans ces lieux peintres et écrivains fascinés par le mystère et l’atmosphère du lieu.
En 1870, le château rentre à nouveau dans l’histoire. Lors de la guerre qui oppose les soldats fr aux Prussiens, les 2 troupes se combattent sur les ruines du château entre le 30 décembre 1870 au 4 janvier 1871. Un monument commémoratif fut édifié en 1901 Il représente un mobile dressé devant une évocation du château. Il rend hommage à la mémoire des soldats morts durant le combat. En 1903, O Cosserat, passionné par l’histoire et propriétaire d'une entreprise d'étoffes imprimées, décide de relever ces ruines à l’aide de l’architecte rouennais Lucien Lefort. Après avoir dégagé celles-ci de la végétation qui les recouvraient, le château renait peu à peu. Mais le projet de reconstruction de la forteresse ne peut être poussé à son terme et seuls la consolidation des souterrains et le remontage de deux tours peuvent être effectués. Endommagé pendant la seconde guerre mondiale, le château semble de nouveau condamné à retourner à l’état de ruines Cependant le journaliste rouennais R Parment décide en 1953 de lui donné une seconde chance et d en faire un des hauts lieux touristiques de la région de Rouen. Afin de renforcer l intérêt de la visite du château celui-ci est complété par l’aménagement d un musée historique, la présentation de la réplique du drakkar d’Oseberg, l’installation d une buvette et la construction d un terrain de minigolf Le site est ouvert au public le 12 avril 1954, et devient rapidement l un des buts de promenade dominicale les plus prisés des habitants de l’agglo rouennaise jusqu a sa fermeture en 2004.

En 2009 sont lancés les premiers travaux

En 2010, restauration de la tour de Rouen et partiellement les piles du pont

En 2011, restauration termonée des piles du pont puis de la tour de la Bouille, la Porte Ouest, des douves...

Le monument de la guerre franco prussienne

Sur le monument est écrit :

« Ici reposent les restes de 2 mobiles morts pour la France à Moulineaux en 1870
Leurs cendres furent transférées du cimetière dans ce monument le 14 juillet 1959 »

Monument commémoratif édifié en 1901 Il représente un mobile dressé devant une évocation du château. Il rend hommage à la mémoire des soldats morts durant le combat. Réalisé par A Foucher et A Lambert endommagé en 1940', il est restauré en 1959 par J Linot et F Donett.

A voir également

L'église romane Saint Jacques le Majeur (XIII au XIXe) avec son clocher en pierre blanche de Caumont. Un vitrail de l'église a été offert par Blanche de Castille.

Manoir des Garins (XVIIe)

Château du Rouvray (1876) par Vachot de style Louis XV pour E et A Dutuit

La mairie (1963). L'ancienne est devenue simple habitation (Elle datait de 1861).

A faire

Le GR 2, qui longe la Seine, traverse la commune et le relie à Duclair en aval et aux Andelys en amont

 A lire

Blason populaire de la Normandie (1859) Page 67 et 68

Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine- Maritime (1893) Pages 335 à 346

Essai historique sur les Moulineaux et le château de Robert-le-Diable, suivi d'une notice sur le fief de La Vacherie-sous-Moulineaux, publié, avec pièces justificatives (1896)

Au profit de l'église de Moulineaux. Moulineaux près Rouen. Son église. Son histoire. Le combat du 4 janvier 1871 (1874) 

La Bouille, perle de la Seine (1995) Pages 209 à 212

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