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Les 36000 communes françaises
10 novembre 2017

La commune d'Hautot sur Mer (Seine Maritime)

Avant propos

 

La commune est composée de plusieurs entités : Hautot, Pourville et Petit Appeville. Chaque partie de la commune sera définie indépendamment.



Pourville

 

Historique

 

Station balnéaire qui s'est développé entre 2 guerres ; accueillant le tout Paris. Son charme et ses couleurs sans cesse changeantes ont attiré des personnalités comme Claude Debussy, Renoir, Maupassant, Proust, Cocteau, Aragon et Eluard. Le monde sportif y était aussi très actif avec notamment Suzanne Lenglen (Tennis). Aujoud'hui encore de nombreux sportifs sont attirés pour le surf et la plache à voile.
La paroisse de Pourville rejoindra Hautot sur Mer en 1823.

 

L'opération Jubilee à Pourville (1942)

 

Pour connaître en quelques mots cet évènement avant de lire ce qui suit, cliquer ici.

 

 

A Pourville, « plage verte », les canadiens profitent d'un effet de surprise. En débarquant sur la plage, le “South Saskatchewan Regiment” et le “Queen's Own Cameron Highlanders of Canada” ne rencontrent qu'une légère résistance. Des brèches sont ouvertes à l'explosif dans les barbelés qui surmontent le mur de béton qui longe la plage et les villas du bord de mer sont rapidement sécurisées. Cependant, la défense allemande s'affermit au fil de la progression qui s'effectue sur 2 axes. Le « South Saskatchewan » est arrêté à mi chemin de son objectif, les points d'appui allemands et le radar « Freya » * situés en bordure de la falaise est. Vers 7h, lorsque les renforts du « Cameron » arrivent, ils prennent la direction de Petit Appeville à la rencontre des chars du « Calgary Regiment » débarqués à Dieppe. Mais en absence des chars, bloqués sur la plage dieppoise, et de la résistance allemande, ces hommes ne peuvent poursuivre leur marche vers l'aérodrome de St Aubin sur Scie au-delà de Petit Appeville.

 

Les troupes canadiennes battent donc en retraite et subissent de lourdes pertes sous les feux nourris de l’ennemi, positionné sur les hauteurs à l’est et à l’ouest de Pourville. Cependant, à partir de 9h30, les péniches bravent l'enfer des tirs pour tenter de récupérer les survivants. Grâce à l'appui d'une vaillante arrière garde d'une centaine d'hommes, une partie des troupes réussit à rejoindre la mer, malgré la marée basse, et à rejoindre les navires. Il sera malheureusement impossible de rembarquer les soldats de l'arrière garde. Les munitions leur faisant défaut, ils feront le sacrifice de leur liberté. Un sacrifice qui permettra des pertes globales moins importantes qu'à Puys ou à Dieppe même si celles-ci s'élèvent tout de même à 65% des effectifs engagés.

 

* Le radar Freya dont les imposants ancrages de béton sont encore visibles sur le coteau est de la vallée de Pourville, était un équipement capable de détecter des échos aériens distants de plus de 100km. C'était un des 8 radars du même type disposés le long des côtes de la Belgique au Havre. Il constitua pour les alliés, un objectif de l'Opération Jubilee. Certains avancent même qu'il aurait à lui seul motivé l'expédition sur Dieppe. L'une des missions du South Saskatchewan Regiment débarqués à Pourville était d'attaquer cette installation. Dans un contexte de course à la suprématie dans la détection, il semble qu'il s'agissait de compléter les informations collectées lors du coup de main opéré à Bruneval (Saint Jouin), dans la nuit du 27 au28 février 42, sur le dispositif Wurzburg. Un spécialiste de la détection anti aérienne à la RAF, J. Nissenthal les accompagnait. Il avait pour rôle de recueillir des renseignements techniques sur cette station de surveillance aérienne. Selon les versions, entre 4 et 10 hommes étaient chargés de l'abattre s'il tombait aux mains de l'ennemi. Il portait d'ailleurs un sac à dos bleu ciel afin d'être facilement identifié. S'il est admis qu'il ne put pénétrer dans l'installation, il est dit qu'il parvint à s'en approcher suffisamment en dépit du feu adverse pour en couper l'alimentation (Il fut constaté que la station ne disposait pas de ligne de secours) et il parvint à fournir un rapport dont les précisions permirent de compléter les infos des défenses allemandes notamment à Bruneval. Si cet homme réussit à rembarquer, en revanche, un seul de ses gardes du corps survécut. C'est pour cette raison que la RAF avait pour ordre de ne pas détruire cette installation, laissant du même coup un moyen de détection précieux à disposition de l'aviation allemande.

 

En images

 

pourville (1)

 

 

 

Plaque commémorant la venue de Claude Monet, peintre impressionniste

 

pourville (3)

 

 

Les derniers mètres du fleuve de la Scie avant d'arriver dans la Manche

 

Dans l'art

 

Les falaises de Pourville on été peintes par Monet en 1896

 

A voir

 

Les amateurs d'art pourront admirer les vitraux contemporains de la chapelle Saint Thomas de Cantorbury (reconstruite en 1886). Thomas Becket, archevêque de Cantorbury aurait débarqué à Pourville, d'où le nom de la chapelle.

 

Le point de vue ou panorama sur la route de Dieppe qui offre une magnifique vue (Cf. ci dessous)


IMG_3115

 

 

 

 

 

 

 

 

A lire 

 

Guide du baigneur dans Dieppe et ses environs pour 1858 (à partir de la page 88)


Pour en savoir plus sur le hameau de Pourville, cliquez ici

 

Petit Appeville

 

 

petit appevilleL'église du Petit Appeville possède un clocher du XVIe, des vitraux modernes de Mère Geneviève GALLOIS et son via Crucis. Gravement endommagée parle bombardement du 20 mai 1940, il ne subsiste de l'église du XVIe, qui avait déjà subi un incendie, que la haute tour de grès qui forme clocher et porte d'entrée.
Les autres parties ont été reconstruites après la seconde guerre mondiale.
L'intérieur du bâtiment baigne entièrement dans l'atmosphère de lumière rouge, or et bleu des 10 vitraux, don de la famille Alexandre, dessinés et réalisés de 1953 à 1955 par une bénédictine de l'abbaye de Limon en Essonne, mère Geneviève Gallois.
Comme l'a écrit Marius DAVID : "les vitraux sont des fruits de 40 années de méditation claustrale des textes sacrés ; d'où un art extrêmement personnel qui s'abreuve aux sources même de la foi et qui allie le primitivisme à la sensibilité très contemporaine de la moniale. Il faut remonter très loin dans le temps pour retrouver générosité dans l'invention comme une telle foi créatrice".
Le chemin de croix (via crucis), présenté sous le porche est la reproduction photographique agrandie des 18 Eaux Fortes originales gravées en 1951 52 par mère Geneviève Gallois et dont Marie Laurencin écrivait : "la Foi des grands primitifs rayonne de chacune de leurs figures avec une épouvante qui ne laisse pas de rappeler Goya"

 

A faire

 

L'ancienne gare du hameau est reliée à celle d'Offranville par une voie verte

 

A lire

 

Guide du baigneur dans Dieppe et ses environs pour 1858 (à partir de la page 111)

 

Pour en savoir plus sur ce hameau, cliquez ici

 

Hautot

 

Les ruines du château

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Au sein du bois de Bernouville, se cachent les ruines d’un château datant du XIe. En effet, un document présentant un inventaire de biens atteste qu’en 1035 un châtelain d’Hotôt possédait des terres en divers lieux.

En 1320, Marguerite d’Hotôt, l’unique héritière de la famille, épouse Robert d’Estouteville (Châtelain de Valmont) et apporte tous les biens de ses pères en dot. Sire d’Hautot, Robert d’Estouteville entre en guerre contre les Dieppois à propos des terres de que ceux-ci ont pris en possession (ou héritage) au seigneurs d’Hautot, au pied du Mont de Caux (Caude Côte) et qui fermaient leur ville maispour lesquelles il n’avaient rien payé.

Il est signalé en fort mauvais état en 1448 et en 1583, les matériaux servent à la construction de la chapelle des Minimes de Dieppe.

 

 

L'église Saint Rémy

 

 

hautot

L’église qui avait autrefois un clocher élancé s’élève aujourd’hui à hauteur des arbres environnants.

Deux constructions se distinguent fort bien dans cet édifice :

La première, en pierre et en silex est du XIIIe ; elle compose le chœur et le transept nord et elle a dû constituer dans le passé le style de l’ensemble de l’Eglise.

La nef, le transept sud et le clocher sont en grès et datent du XVIe.

L’extérieur du monument à quelque chose de rude que l’intérieur essaie heureusement de démentir avec en particulier une voûte en bois polychrome.

Le chœur, véritable modèle de sanctuaire rustique du XVIIIe, constitue la partie monumentale de cette église. Il est percé sur chaque côté de 2 fenêtres ogivales à doubles lancettes, et à son chevet, d’une fort belle fenêtre à compartiments garnie de roses et de 4 feuilles.

L’église s’est enrichie en 1992 d’un grand vitrail de Patrick Waravska sur la façade occidentale. Reprenant le thème de Saint Georges terrassant le dragon, l’artiste, dans les tons bleutés qui lui sont chers, a créé une œuvre très symbolique où la partie haute, rectiligne, représentant la lumière divine, s’oppose à la partie basse toute en rondeurs où la lance de Saint Georges se transforme en croix du Christ et vient toucher le Dragon, image de l’esprit du Mal.

 

 

A lire sur Hautot

 

Guide du baigneur dans Dieppe (1865) de la page 127 à 129

 

 

A faire 

 

Le GR 21 traverse la commune et le relie à Dieppe à l'est et Saint Valéry en Caux à l'ouest

 

 

Pour en savoir plus sur Hautot et ses hameaux, puis sa région, cliquez !!!

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