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Les 36000 communes françaises
30 octobre 2017

La ville de Sotteville lès Rouen (Seine Maritime)

Quelques dates

 

1872 : L'asile de Saint Yon de Rouen est transféré à Sotteville (pour les hommes)

1880 : La place de la Croix est rebaptisée Place Voltaire

1886 : Fondation de l'Eldorado (salle municipale). Elle sera détruite en 1944.

1910 : Inondations

1922 : Inauguration du stade

1924 : Inauguration du lycée Marcel Sembat (agrandi en 1990)

1926 : Fondation du cinéma Voltaire qui fermera en 1977

1927 : Suppression de l'octroi

1932 : Ouverture du Trianon, ancien cinéma devenu salle de spectacles

1944 : Destruction de l'ancienne mairie de 1841. Elle sera remplacée par l'actuelle en 1971

1960 : Destruction du château des Marettes

1994 : Inauguration de la gare de métro

2011 : Le platane de l'hôtel de ville de 250 ans environ, est abattu (Cf. blog photo).

 

L'ancien hospice (1911)

 

 

sotteville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'église Saint Vincent de Paul

En 1920, un projet de 3e église est décidé dans le quartier de 4 mares. Construite sur un ancien baraquement de la 1ere guerre mondiale où se dressait une chapelle pour les soldats anglais. En Août 1924, la chapelle devient église. Son 1er curé fut un abbé qui décéda en 1928. Le successeur s'est investit à la construction de l'église.

Cette chapelle se détériore et l'on a choisit ce même lieu pour la construction de la future église Saint Vincent de Paul. Le chantier commença en 1929, en mars, c'est la première pierre qui fut posée. Le pape Pie XI fit un don pour aider à la construction.

L'église a souffert pendant la seconde guerre mondiale (en 1943, la toiture est endommagée et les vitraux sont soufflés. En 1942, les Allemands interdisent la sonneries des cloches de l'église. En 1943, une messe y est organisé pour les victimes.

En 1944, le presbytère est détruit et l'église endommagée (vitraux, murs, toiture).  

 

 

L'église Notre Dame de l'Assomption

 

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Consacrée le 2 juin 1863. 3 ans environ de travaux (première pierre le 25 Novembre 1860) ont été nécessaire pour la construction. La décision de bâtir cette église vient de la municipalité. Cette édifice est remarquable par sa flèche puis par la devise sur la façade écrite en 1881.

Pendant la guerre mondiale, cette église a subi des dégats, d'abord en 1940 où les vitraux ont souffert puis en 1944 où le clocher s'est écrasé sur la nef. Elle rouvrira en Juillet 1946 après quelques réparations sommaires. En 1952, on répare plus en détail l'église (voûtes, couverture). Plus tard les nouveaux vitraux sont installés. Ces vitraux racontent la vie de Jésus mais aussi la ville de Sotteville. Le clocher date de 1960. Les 3 cloches (2 neuves et une 3e de 1876) reprennent du service.

 

 

L'église Notre Dame de Lourdes

 

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L’église du Madrillet (l’église Notre Dame de Lourdes) figure parmi les 3 églises de Sotteville réunies au sein d’une même paroisse. Construite dans les années 1920, celle-ci possède un style architectural à nul autre pareil qui lui confère toute son originalité.
Avec l’augmentation de la population sottevillaise dans les années 1910, l’abbé LEMAIRE décide d’entreprendre la construction d’une nouvelle église (la seconde de la ville) au fond d’une carrière située rue du Madrillet (qui reliait le jardin des plantes à la forêt), dans le quartier Trianon. Grâce aux dons faits par près de 6000 fidèles, la première pierre de l’édifice dédiée aux soldats morts pendant la guerre est posée le 8 octobre 1916 par le cardinal Dubois. Le bâtiment est achevé et bénite en 1918. En 1922, la chapelle devient église paroissiale. Dans cette chapelle on commémore les soldats par de nombreux vitraux. Ces derniers, fabriqués par le maître verrier LC. Donzet entre 1918 et 1920, enchâssent les émouvants portraits photographiques de 218 soldats tués au combat, rappelant ainsi aux fidèles la mémoire de chacun de ces hommes tombés pour la France. Les premiers vitraux sont couronnés des villes qui ont souffert comme Arras, Soissons…

Situé à plus de 6m sous le niveau de la rue, ce premier édifice de taille modeste va bientôt faire place à une église beaucoup plus spacieuse à partir de 1925. Afin que son entrée soit au niveau de la rue, celle-ci est conçue par l’architecte havrais Nasousky sur 2 étages, disposition extrêmement rare dans la région. L’édifice, construit au dessus de la chapelle inférieure inaugurée en 1918 et qui sert dorénavant de crypte, se compose de 3 nefs de 17m de large sur 40m de long. L’ensemble conçu à l’aide de poutres ouvragées. Les éléments de la crypte remarquables sont des vitraux (rénovés en 2000’) et la piéta. On trouvera dans la crypte la tombe de l’abbé Lemaire fondateur de la chapelle.

L’église est complétée par l’aménagement d’un presbytère situé sous la sacristie, d’une maison pour le sacristain placé sous le clocher et par l’édification de salles de catéchisme et d’un dispensaire paroissial qui regroupe ainsi, en un même lieu, toutes les fonctions paroissiales. Cet ensemble est parachevé en 1927 (bien que l’église soit déjà inaugurée en Octobre 1926) par la construction à l’arrière de l’église d’une réplique en béton de la grotte de Massabielle à Lourdes. L’église qui est inaugurée le 10 octobre 1926 par Monseigneur Dubois de la Villerabel, archevêque de Rouen, n’est pourtant terminée que 3 ans plus tard avec l’achèvement de son clocher qui abrite 3 cloches. Composé originellement d’une flèche en ciment ajouté à la manière des ouvrages gothiques, le clocher qui s’élève à 45m de haut sera recouvert en 1980’ par une couverture d’ardoises.
Sobre par son architecture, l’église Notre Dame n’en possède pas moins un riche décor, œuvre d’artistes locaux comme la peintre Berthe Mouchel. Celle-ci est notamment l’auteur de la fresque ornant le haut de l’abside et représentant l’apparition de la Vierge Miraculeuse aux miséreux de la terre. On doit également à cette artiste, la réalisation de 5 compositions peintes sur une surface de 44m2 ainsi que celle d’une mosaïque ornant le tympan avec la représentation de Notre Dame de Lourdes. Outre les œuvres de Berthe Mouchel, l’église abrite un chemin de croix en 14 stations dû à Maurice Tellier, un maître autel en teck signé par le sculpteur Thieullin ainsi qu’un grand crucifix dominant l’autel, œuvre d’art élaborée par l’architecte Dumesnil et l’ébéniste Héroul. Enfin, cet ensemble est complété par un christ en croix sculpté sur la façade du clocher.

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Au dessus de l'entrée

 

 

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La croix gravée sur le clocher

 

 

 

 Pour en savoir plus sur la crypte, contactez l'association pour la rénovation de la crypte de Notre Dame de Lourdes

 

A voir également

 

Château des Bruyères (ancienne clinique devenue lycée)

 

La gare

 

 

gare Sotteville

 

 

 

La gare fait partie d'une grande structure SCNF (Cf.Article)

 

L'architecture sottevillaise

 

Les villas opulentes construites à partir des années 1880 en passant par les baraquements provisoires de la reconstruction où les maisons aux façades enjolivées, le décor urbain planté tout au long des rues qui bordent la rue du Madrillet offre 1001 détails au passant attentif et un beau résumé de l’histoire de l’architecture des XIXe et XXe.

L’industrialisation de la commune de Sotteville, dans la première partie du XIXe qui se traduit par l’implantation de filatures et des ateliers de construction de matériel ferroviaire entraine une forte augmentation de la population. Cette croissance démographique s’accompagne de la construction de très nombreux logements ouvriers généralement disposés en longues bandes de maisons mitoyennes édifiées en briques rouges. Fuyant cette monotonie et cette promiscuité, les habitants les plus aisés de la commune viennent s’installer, à partir des années 1880, dans le nouveau quartier qui se crée entre l’avenue des Canadiens et la rue du Madrillet. La rue Jean Baptiste Gilbert ou la rue Louis Loisel voient ainsi s’implanter plusieurs dizaines de maisons plus opulentes les unes que les autres reflétant les moyens de leurs propriétaires. Edifiées en pierres meulières, en briques rouges ou grises, en moellons ou en colombages, la plupart de ces maisons dont la construction s’étalent entre les années 1880 et 1930 sont de parfaites illustrations des styles néo gothiques, art nouveau, régionaliste et art déco qui inspirent l’architecture de cette période. Grilles en fer forgé finement ouvragées, bow-windows d’inspiration britannique, façades savamment ordonnancées, éléments décoratifs de céramique en couleur, marquises placées au dessus des portes d’entrée des demeures, toitures aux formes élancées… autant de détails qui contribuent à faire de chaque maison, une construction à nulle autre pareille et une magnifique vitrine du savoir faire des architectes et des artisans à l’origine de ces élégantes bâtisses.

Si les villas du quartier des Bruyères figurent parmi les demeures les plus remarquables de Sotteville sur le plan architectural, d’autres maisons d’aspect plus modeste se distinguent par l’originalité de leurs décors ou de leur histoire. Rue de la Nation, la maison « Mon Désir », construite en 1936 se pare d’une multitude de tessons d’assiettes incrustés dans les façades et jusque dans le mur de clôture faisant de l’ensemble d’art populaire. Rue Marguerite, une maison possède des murs extérieurs mis en relief par des milliers de coquillages ce qui donne à la construction un aspect des plus exotique. Rue de la Prévoyance, la toiture d’une maison est surmontée d’un oriol. Ce petit belvédère permettait ainsi à ses propriétaires de prendre de la hauteur afin d’avoir un panorama sur les alentours. Les maisons de la rue Gabrielle Méret témoignent de la période de la reconstruction qui a suivi le bombardement du 19 avril 1944 à l’origine de la destruction d’une partie de la commune. Ces logements figurent en effet parmi les derniers témoins des 570 logements provisoires construits à Sotteville pour héberger les sinistrés après la Libération. Quant à la rue de la Cité Gaillard, celle-ci présente un tènement composé de 10 logements ouvriers construits au début du XXe et qui font sans doute partie des plus beaux exemples, d’un point de vue architectural, des maisons de rapport édifiées pour assurer le logement des ouvriers et employés sottevillais.  

 

La FRAC

 

Dépot des tramways (1884) réaménagé en 1896. Incendié en 1921. Modifié jusqu'au 1950'. IL fermera définitivement en 1988.
En 2000, démolition partielle pour être remplacé par des logements. La Frac occupe un ancien magasin de 1927 dépendant du dépôt. Bâti par P Chirol, réaménagé par C Tautel, la Frac ouvrira au public en 1998.  

 

A lire

 

Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine- Maritime (1886) Pages 82 à 84

Sotteville-lès-Rouen et le faubourg Saint-Sever (1893)

 

Sites internet

 

Photos

L'agglo

 

Pour en savoir plus sur Sotteville, cliquez ici

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